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Óõíåäñßáóç ÈåìáôéêÞò Ðåñéï÷Þò 1
30 Éïõíßïõ 2006, ÂñõîÝëëåò

ÇÌÅÑÇÓÉÁ ÄÉÁÔÁÎÇ

 

Thematic Area 1 - Access to the profession
Note sur la seance de Coordination du 30 juin 2006 a Bruxelles / phS

Le contexte politique.
L’ensemble des accords et des declarations faites dans le cadre des accords de Bologne depuis le 19 juin 1999, visent a dessiner les contours d’un futur espace europeen de l’enseignement superieur. Il s’agit en effet de construire un systeme dote d’une coherence suffisante entre les cursus pour permettre la libre circulation des etudiants dans un espace commun. Il s’agit aussi de doter l’Europe d’un systeme de reference unique rendant compatible les cycles d’enseignement et permettant une comparaison des systemes de formation.
Dans cette optique ont ete definis six objectifs a atteindre.
1. L’adoption d’un systeme de diplomes aisement lisibles et comparables.
2. L’adoption d’un systeme fonde sur deux cursus : la licence (bachelor degree) et le mastaire (master degree).
3. L’etablissement d’un systeme de credits. 180 pour la licence et 120 pour le mastaire permettant de disposer d’une reference commune en matiere de qualification.
4 La promotion de la mobilite des etudiants, des enseignants, des chercheurs et des autres personnels a travers les differents pays de l’Europe.
5. La promotion de la cooperation europeenne en matiere d’evaluation de la qualite.
6. La promotion de la dimension europeenne de l’enseignement superieur.
Un systeme en cours d’application
A partir de ce cadre general, chaque pays a entrepris des reformes afin de rendre compatibles leurs systemes de formation superieure avec les dispositions de Bologne. Il serait assez complexe d’examiner dans le detail la facon dont Bologne s’est traduit dans la realite, en particulier en ce qui concerne l’enseignement de l’architecture. Les differences sont trop importantes et la variete des situations comme la vision d’ensemble est encore brouillee. Nous voudrions simplement pointer certaines caracteristiques de la situation actuelle et relever les potentialites comme les risques de cette reforme sur la qualite de l’enseignement de l’architecture en Europe.
Tout depend du cadre existant
Notons tout d’abord que suivant le statut des etablissements d’enseignement en Europe, les effets de Bologne sont differents. Les facultes d’architecture ou les ecoles d’ingenieurs qui font partie d’universite s’integreront (si ce n’est deja fait) dans la reforme globale mise en ?uvre par les universites auxquelles ils appartiennent. La formation a l’architecture est alors a considerer comme un cas particulier du cursus universitaire de telle ou telle universite. La question en debat n’est pas de rendre homogene tous les cursus, ce serait non seulement impossible mais inutile. La variete est source de richesse. Il s’agit simplement, au travers les compatibilites decrites par Bologne, de rendre le paysage de la formation a l’architecture plus lisible par tous les europeens. A ce titre, les exigences de Bologne sont a considerer comme utiles et positives.
Quelle exigence commune promouvoir dans le cadre europeen ?
Le CAE a depuis deja longtemps affirme que le niveau minimum pour une formation superieure a l’architecture permettant de former des architectes en titre est de cinq ans de cursus academique dans une universite ou une ecole d’enseignement superieur completes ensuite par deux ans de pratique professionnelle encadree et validee. Le total, pour l’acces a la responsabilite architecturale, est donc au moins de sept ans. Ceci constitue la base indispensable a une formation de haut niveau des architectes en Europe. Ces dispositions sont compatibles avec Bologne a condition de considerer la pratique professionnelle encadree comme un complement au mastaire. Sur ce point, le CAE reaffirme cette exigence de 5 ans + 2 ans meme si se pose a nouveau la question de certains diplomes qui ne correspondent pas a ces criteres. Bien evidemment ces cursus doivent correspondre a un contenu d’enseignement superieur sous forme d’un ensemble de credits diversifies et formant un parcours coherent.
Un danger reel : la licence concu comme diplome professionnel.
Il existe un risque, reel, que certains etablissements d’enseignement ou certains pays, s’appuyant sur Bologne, considerent la formation en architecture atteinte au niveau licence soit apres 3ans comme suffisante pour former un certain type « d’architecte ». Il semble que ce type de diplome soit deja en pratique dans certains pays avec une denomination ( «junior architect ») qui peut preter a confusion. Le CAE a pour devoir de reaffirmer que cette formation de niveau licence en 3 ans ne saurait en aucun cas etre consideree comme un diplome d’architecte mais comme un diplome de premier cycle relevant d’une formation generale en architecture.
La question de la pratique professionnelle n’est pas posee par Bologne.
Bologne ne s’interesse qu’a la fluidite de son espace et pas aux specificites de nos formations. C’est pourtant l’occasion de nous interroger sur la place de la formation pratique dans le systeme de formation des architectes. Sur ce point, il est clair qu’a l’echelle europeenne, la formation academique en 5 ans doit etre completee par l’experience d’une pratique professionnelle encadree dans un cadre professionnel et validee suivant des procedures specifiques. De plus, les theses developpees par differents groupe de travail du CAE, montrent que la formation traditionnelle ne correspond plus systematiquement dans l’ensemble de son cursus, au titre et a la realite de la profession exercee. Nous en voulons pour preuve, l’apparition des surveyors, programmeurs, managers (en delegation du mandat du client), economistes de la construction, etc. qui pour certains, trouvent leur origine dans des formations etrangeres au parcours traditionnel ou apparente de l’architecte. Ainsi, on se trouve confronte, professionnels et clients a des professions ou des titres qui s’inscrivent dans le « domaine de l’architecture », qui pour certains ont eu une formation de base dans le domaine de l’architecture, mais qui pour d’autres ont eu une formation de base dans d’autres domaines.
Les questions posees a cet egard dans cette reunion de coordination 1 sont donc :
- Le domaine de l’architecture reste t’il le propre des architectes
- La formation de base, de generaliste, reste-t-elle la panacee pour l’acces a la profession ou a l’ensemble des professions du domaine de l’architecture
- Si de nouvelles orientations, des specialisations sont envisagees, quel en est le cursus :
une formation d’architecte (5 ans) et un post-grade ?
une reorientation est-elle envisageable en cours de formation, dans la perspective d’un diplome ad’ hoc ?
la reorientation intervient-elle dans le cadre de l’exercice de la profession, de cours delivres par les organisations professionnelles ou certains instituts agrees ?
ces nouvelles orientations peuvent-elles etre developpees sans connaissance de base de l’architecture ?
La conclusion, sans avoir les reponses aux questions posees ci-dessus, est que l’acces a la profession est determinant pour la suite de la carriere, qu’il ne se limite plus a la seule delivrance d’un diplome, la realisation d’un stage pratique et l’obtention d’une autorisation d’exercer. Il devient un espace temps ou des (re)orientations sont prises :
- avant le diplome, en derniere partie d’etudes, ou
- lors des stages pratiques, dans la perspective de l’acces a la profession, ou
- durant l’exercice de la profession.
L’articulation entre formation initiale, pratique professionnelle et formation permanente est essentielle pour le metier d’architecte maitre d’?uvre.
Developper une politique pour le CAE dans ces domaines, conduit forcement a savoir ce que l’on veut, vers quel profil professionnel nous tendons ou souhaitons tendre
La reflexion doit se developper dans le sens de l’exigence d’une coherence globale du systeme de formation, de la carriere. De ce point de vue des progres restent a faire, car ni la pratique professionnel encadree, ni la formation permanente ne sont generalisees en Europe. Dans la logique de Bologne et pour repondre aux besoins specifiques de formation qui sont ceux de notre metier, c’est donc toute la chaine de formation qu’il faut interroger. Licence et mastaire bien evidemment, mais aussi les modalites d’acces a la maitrise du projet en tant qu’architecte responsable apres une pratique professionnelle encadree pouvant deboucher sur une licence d’exercice, cet acces s’accompagnant d’une obligation de formation continue et permanente. Les exigences europeennes que le CAE peut formuler concernent donc l’ensemble de l’edifice a construire. A la base, la compatibilite licence+mastaire prevue par la declaration de Bologne, mais aussi des modalites de pratiques professionnelles encadrees integrees ou non aux cursus de formation et enfin un systeme de formation permanente et continue dote de moyen adapte et regulierement suivi par les professionnels. L’ensemble de cet edifice de formation devra se doter d’un mecanisme d’evaluation qui permettra aux architectes d’Europe de negocier dans les meilleures conditions les moyens d’un accord de reciprocite avec les architectes des autres pays du monde et en particulier les Etats-Unis.
Proposition issue de la reunion de coordination 1 au Bureau executif
Une vision coherente et globale du developpement de la carriere de l’architecte, doit etre recherchee au-dela des principes de l’accord de Bologne. Nous soumettons donc au Bureau executif la proposition de la creation d’un nouveau
Groupe de travail relatif a l’acces a la profession
qui aurait pour but, aux cotes des groupes de travail « Formation » et « Registres », d’une part, de completer la « carriere » de l’architecte dans notre programme de travail et d’autre part, de developper une vision globale du profil professionnel et de la carriere correspondante. Les reunions de coordination 1 seraient donc, par definition, le lieu de reflexion et de proposition d’une vision globale sur la carriere et le(s) profil(s) precedant l’acces au marche a proprement parle et ce qui permettrait au-dela la definition d’une politique ne la matiere pour le Bureau executif, de suivre au plus pres l’evolution de la transposition de la Directive Qualification et d’evaluer les developpements relatifs a la mise en application de l’accord de Bologne
Pierre Henri Schmutz 
Charge de la Coordination 1
Annexe : schema illustrant la situation actuelle et les questions posees lors de la reunion

 

 

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